Ségolène à Montpellier

Publié le par tutti 49

Mardi 21 juin 2011 2 21 /06 /Juin /2011 21:27

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Le discours de Ségolène Royal à Montpellier méritait un article, ce qui a été rendu possible grâce à la force citoyenne, avec la transcription par Motion E 31 et la vidéo de  DA Pyrénées-Orientales. Notre union au sein de la force citoyenne pour porter les idées et propositions de Ségolène Royal fera la différence.

La vidéo correspond au début du discours de Ségolène Royal à Montpellier, la Maison pour tous Léo Lagrange, à la Paillade. La Maison pour tous Léo Lagrange : un symbole en plein quartier populaire ! L’union sous l’égide du premier sous-secrétaire d’Etat aux Sports et à l’organisation des Loisirs, sous le Front Populaire ! Léo Lagrange, cet homme qui s’était opposé au fascisme en 1936, en se prononçant pour des Jeux Olympiques à Barcelone, avant la guerre civile en Espagne, contre des Jeux Olympiques à Berlin.

 

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René Revol (@Blog de René Revol)

Et c’était un peu l’union de la gauche lors de la réunion. René Revol, maire de Grabels, en périphérie de Montpellier, et surtout président régional du Front de Gauche, et une des principales figures du parti, était présent. René Revol est proche de François Liberti, l’ancien maire communiste de Sète (1996-2001), marin-pêcheur, et principal opposant au maire UMP de la ville où Ségolène Royal était samedi pour une table ronde sur la pêche et les métiers de la mer.

Aux élections régionales de 2010, René Revol avait été tête de liste et avait réussi une alliance dès le premier tour du Front de Gauche et du NPA, alors qu’une telle alliance avait échoué au niveau national.

 

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François Delacroix en décembre 2010 (@France 3 L-R)

Etait également présent François Delacroix, fidèle de Georges Frêche, conseiller régional, ex-vice-président frêchiste de la région.

Ou encore Max Lévita, président du groupe Socialiste, Radical de Gauche, Mouvement des Citoyens et Apparentés du Conseil municipal de Montpellier.

Christophe Morales, vice-président socialiste de la communauté d’agglomération de Montpellier, conseiller municipal de Montpellier et conseiller général de l’Hérault, assistait également à la réunion, comme Serge Fleurence, premier adjoint à la maire PS de Montpellier.

Tout comme Eva Beccaria, l’adjointe à la maire de Montpellier déléguée au quartier Mosson et aux élections, et vice-présidente de la commission Qualité des services de vie quotidienne. Le quartier Mosson, encore appelé "La Paillade" par les Montpelliérains, regroupe deux sous-quartiers, La Paillade au sud et Les Hauts de Maussane au nord, et compte près de 20 000 habitants (environ 8% de la population de Montpellier), avec une population très métissée.

 

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Brahim Abbou et Ségolène Royal à la Fête de la Fraternité 2009 à Montpellier, le 19 septembre 2009 (@Razak) 

Enfin, bien sûr, comme à la Fête de la Fraternité en 2009, Brahim Abbou, leader associatif des quartiers, conseiller municipal de Montpellier, président de la commission Action culturelle, Culture scientifique et technique, qui avait accompagné Ségolène Royal dans sa visite à La Paillade le matin, était présent.


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Ségolène Royal, Brahim Abbou et des enfants de La Paillade samedi 18 juin 2011 (@B. Langlois/afp)

En bref, c’était un peu la gauche, éclatée dans la région, qui se trouvait réunie autour de Ségolène Royal : PS, Frêchistes, et un Front de Gauche qui, régionalement, s’était allié avec le NPA.

 

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Le public métissée de la réunion publique du 18 juin 2011 à la Maison pour tous Léo Lagrange (@Toyan66)

Mais bien sûr, la France métissée était la première invitée de la salle, et les associations de quartier qui étaient présentes, comme l’association culturelle de jumelage Montpellier-Tlemcen (Algérie).

Alors que des contestataires créaient un brouhaha sur le côté de la salle, interrompant le discours de Dominique Bertinotti, la salle a vite scandé « Ségolène ! Ségolène Ségolène ! », couvrant le brouhaha contestataire.


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Ségolène Royal dans la salle, avant qu'elle se lève (@B.Campels)

Avec calme, posément, Ségolène Royal s’est levée et, souriante, s’est dirigée vers le pupitre, où elle a pris la parole.

 

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Ses premiers mots ont été pour les 800 personnes présentes qui s’entassaient dans la salle, et même dehors. Puis elle s’est adressée aux contestataires :

« La liberté de parole est un bien précieux de la République, je le dis à nos amis qui viennent de protester là un petit peu bruyamment, c’est une réunion publique. Moi je ne suis pas comme l’actuel président de la République. […] Moi je suis la candidate du peuple, et demain je veux être la présidente de la République de tous les Français. »

Par ces mots, elle a adressé deux messages forts.

Premièrement, qu’elle sera la présidente de tous les Français, et pas celle qui sert un groupuscule qui cherche à s’imposer et à imposer sa loi à la République une et indivisible, par la force.

Deuxièmement, qu’elle sera en cela très différente de l’actuel président de la République, qui a rompu il y a bien longtemps le contact direct, presque tactile, avec le peuple français.

Ségolène Royal ouvre ses réunions publiques à tous les enfants de la République, avec les risques que cela comporte, mais qu’elle assume pleinement. Nicolas Sarkozy, lui, a renoncé depuis longtemps à ce genre d’exercice, car il a peur du peuple français, de ce qu’il pourrait lui dire, de ce qu’il pourrait lui faire, de l’image en ruine qu’il pourrait lui renvoyer par médias interposés. Alors il préfère venir en Charente devant un parterre d’encartés à l’UMP.

À la fin de son discours (non enregistrée), les derniers mots dits, les contestataires « islamistes » recommenceront leur tapage, avec les mots de la haine – « Ségolène, casse-toi ! »et elle leur restera calme et digne, toujours « femme debout » ; elle soulignera devant les journalistes juste après :

«  Je ne veux pas laisser le champ libre à des  intégristes qui n'ont  pas leur place dans la République française s'ils se comportent comme cela. La République française, c'est la liberté, la fraternité, l'égalité.

Ce qui les embête en effet, c'est que je puisse venir dans les quartiers populaires, y être bien accueillie par les associations parce qu'ils voudraient que la République laisse à l'abandon ces quartiers et qu'ils puissent y faire la loi.

Ces gens ne feront pas la loi dans les quartiers de la République française»

La première phrase que Ségolène Royal prononce juste après la vidéo, c’est : « Car s’engager dans l’élection présidentielle c’est d’abord comme disait François Mitterrand aimer passionnément la France. ».

 

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Et en voyant Ségolène Royal sur la scène, avec son affiche de la force citoyenne derrière, on ne pouvait s’empêcher de penser à une autre affiche, qui avait conduit la gauche à la présidence de la République : celle de « la force tranquille » de François Mitterrand en 1981.

 

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Frédérick Moulin

Le texte intégral de l'intervention de Ségolène Royal sera publié ici vers 23h00.

 

 Ségolène Royal à Montpellier - La Paillade  par desirsdavenir66

 

 

Retranscription du début du discours de Ségolène Royal à Montpellier le 18 juin 2011

par Motion E 31 et MEAG avec Ségolène Royal/F.M. (VIDEO DA 66)

 

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Contestation d’islamistes dans la salle. Le discours de Dominique Bertinotti est interrompu.
Ségolène Royal se lève et prend la parole.

 

Chers amis,

D’abord, je voudrais vous dire que la salle est un peu trop petite, les organisateurs ont fait les choses formidablement, mais vous êtes ici très nombreux, vous, citoyens et citoyennes à être venus échanger dans ce moment de liberté et de fraternité, soyez-en infiniment remerciés. (Applaudissements)

 

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Ségolène Royal : "La liberté de parole est un bien précieux de la République, je le dis à nos amis qui viennent de protester, là, un petit peu bruyamment, c’est une réunion publique"

La liberté de parole est un bien précieux de la République, je le dis à nos amis qui viennent de protester, là, un petit peu bruyamment, c’est une réunion publique. Moi je ne suis pas comme l’actuel président de la République, je l’ai vu récemment venir dans le département de la Charente, je peux vous dire que dès la veille au soir, toutes les routes étaient bloquées, il y avait plusieurs centaines de CRS qui assuraient sa sécurité. Moi je suis la candidate du peuple, et demain je veux être la présidente de la République [de tous les Français]. (Applaudissements, puis « Ségolène, présidente ! » scandé)

Et je suis très heureuse d’être aujourd’hui entourée de mon équipe politique rapprochée qui va d’ailleurs prendre la parole comme l’a fait Guillaume Garot à l’instant, Dominique Bertinotti tout à l’heure, Delphine Batho et Bernard Lesterlin, qui sont des parlementaires et des élus qui viennent des quatre coins de la France et qui m’accompagnent dans ce grand tour de France qui me permet d’être au contact de vous aussi chaleureusement.

Je voudrais remercier très profondément du fond du cœur les comités Désirs d’avenir de Montpellier et de l’Hérault, et de toute la région (Applaudissements), avec Brahim Abbou et Sébastien Denaja qui ont organisé cette formidable réunion.

 

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Ségolène Royal : "Je voudrais saluer René Revol, le président du Front de Gauche, il faudra en effet que toutes les forces de gauche se rassemblent pour gagner 2012"

Je voudrais saluer René Revol, le président du Front de Gauche, il faudra en effet que toutes les forces de gauche se rassemblent pour gagner 2012. Et tous les élus de la région, François Delacroix, Christophe Morales, Eva Beccaria aussi, l’adjointe aux quartiers. Et puis les associations de La Paillade, qui m’ont reçue tout à l’heure. (Applaudissements)

Les marins-pêcheurs de Sète, que j’ai rencontrés également tout à l’heure, les sages-femmes de Nîmes qui sont là, et qui souffrent du recul du service public, qui vont également prendre la parole tout à l’heure, parce que tous les mouvements sociaux aujourd’hui qui se lèvent dans ce pays et qui réclament désespérément de la République qu’elle tienne sa promesse de Liberté, d’Egalité, et de Fraternité, c’est cela aussi l’enjeu des élections présidentielles de 2012 ! (Applaudissements)

 

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Ségolène Royal : "Oui, d’ailleurs vous avez vu, derrière moi, il y a les couleurs du drapeau bleu-blanc-rouge"

Oui, d’ailleurs vous avez vu, derrière moi, il y a les couleurs du drapeau bleu-blanc-rouge. Je considère que le symbole de la République française ne doit pas être laissé au monopole du Front national. (Applaudissements)

Publié dans Ségolène Royal

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