François Hollande : le dos au mur

Publié le par tutti 49

François Hollande : le dos au mur
François Hollande : le dos au mur

 

Le candidat socialiste a du mal à incarner l’alternative à Nicolas Sarkozy. Ses partisans s’inquiètent de son absence de niaque. 

 

Rue de Solferino, par tradition, les portes sont toujours ouvertes. Pas de sas de sécurité comme à l’UMP. Au PS, les vents circulent librement. Mais depuis quelques jours, c’est un souffle de panique qui s’engouffre à grands flots. Se glisse dans les couloirs, se hisse par l’ascenseur jusqu’aux plus hauts étages. Il y a pourtant à peine un mois, les socialistes se croyaient aux portes du palais. Sarkozy ratatiné. Écrabouillé par un François Hollande à 60 % d’intentions de vote. Depuis, de l’eau a coulé sous le pont de Solferino. Une eau trouble, aux relents de défaite. Le vainqueur n’est plus. François Hollande s’est transformé en outsider. Un outsider tremblant dans son costume trop grand. « Il a le trouillomètre à zéro, affirme un élu proche de Laurent Fabius. Maintenant qu’il est seul face à Sarkozy, on a l’impression qu’il a perdu ses moyens. »

Depuis fin novembre, le candidat cumule en effet les déconvenues : après son accord raturé avec Europe Écologie Les Verts, on le ­retrouve trottinant dans les allées du Salon du livre de Brive-la-Gaillarde au ­moment où son principal concurrent s’affiche au journal de 20 heures au côté de Barack Obama. La droite se gausse. Une semaine plus tard, il échoue à imposer l’un de ses plus proches conseillers, Faouzi Lamdaoui, face au protégé de Martine Aubry, Pouria Amirshahi, dans la 9e circonscription des Français de l’étranger pour les prochaines ­législatives. Le PS s’inquiète : leur leader manquerait-il de poigne ? Un cafouillage sur les retraites plus tard, et l’ombre de la défaite se profile à l’horizon. « J’ai vraiment le sentiment de revivre 2007 », lance un cadre du parti, écrasant cigarette sur cigarette dans un cendrier déjà plein. Le candidat Hollande est pourtant toujours donné gagnant avec 32 % d’intentions de vote au premier tour. Mais son ex-compagne Ségolène Royal, à la même époque, réalisait exactement le même score, et rue de Solferino, personne n’a oublié la fin de l’histoire. D’où une certaine inquiétude à voir l’homme ainsi flotter dans son habit de présidentiable.

Lire l'article intégral dans VSD n°1792 (du 29 décembre 2011 au 4 janvier 2012)

 

Par Christelle Bertrand28/12/2011 17:16
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article