Farid Djitli, ex délégué syndical CGT (chez lu) : soutien à Ségolène

Publié le par tutti 49

Lundi 12 septembre 2011 1 12 /09 /Sep /2011 11:06

 

 

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(@Frédérick Moulin)

TEXTE/VIDEO/PHOTOS - Au meeting de Montreuil, en première partie, samedi, il y avait aussi Farid Djitili, un « p’tit LU », l’ex-délégué syndical CGT. Vous vous souvenez sûrement de lui, cet hiver, quand Ségolène Royal s’était rendue sur la friche industrielle où se trouvait l’usine LU du groupe Danone au début du millénaire – Danone avait poussé le vice jusqu’à raser l’usine pour, espérait la multinationale, effacer la mémoire ouvrière de l’endroit – c’était l’ex-délégué syndical jovial, casquette sur la tête, qui avait raconté à Ségolène Royal les conséquences inattendues de la délocalisation de cette usine qui produisait des Pépitos : produit sous d’autres climats, le célèbre biscuit nappé de chocolat avait perdu sa saveur caractéristique …

 

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Farid Djitiki raconte l'anecdote des Pépitos à Ségolène Royal lors de son déplacement cet hiver sur la friche industrielle qui a remplacé l'usine LU-Danone (@Frédérick Moulin)

De façon moins anecdotique, la rencontre de Farid Djitili avec Ségolène Royal avait effacé la rencontre, désastreuse pour la gauche à l’époque car symbole de son ‘impuissance’, du syndicaliste avec Lionel Jospin le 13 mars 2002, un mois avant l’élection présidentielle. En effet, là où Lionel Jospin avait constaté son impuissance, Ségolène Royal a fait une de ses premières nouvelles propositions en tant que candidate : interdire les licenciements boursiers par le vote d’une loi basée sur la jurisprudence LU-Danone.

C'est-à-dire interdire les licenciements ‘économiques’ qui n’en sont pas, quand l’entreprise est durablement bénéficiaire, qu’elle n’est pas menacée et que les licenciements ont pour seul but d’augmenter son résultat net, donc son cours de bourse et les dividendes de ses actionnaires, principalement des banques, des compagnies d’assurance, des hedge funds et autres fonds.

Cette mesure, maintenant intégrée dans son projet pour la France, est possible puisqu’elle s’appuie maintenant sur une jurisprudence judiciaire, et a redonné espoir au monde ouvrier, en tout cas aux « pt’its LU ».

Farid Djitili conclut logiquement :

« C’est pourquoi, avec mes camarades de l’association de défense de l’emploi chez LU, nous avons décidé de soutenir Ségolène et nous souhaitons qu’elle mette dans la loi cette interdiction des licenciements boursiers. Voilà. Merci Ségolène, et à 2012 ! »

 Frédérick Moulin

   

Farid Dgitli : "Ségolène Royal s'engage à... par segolene-royal

 

 

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Najat Vallaud-Belkacem : je vais appeler quelqu’un que vous commencez peut-être à connaître aussi, Farid Djitli, ex délégué [syndical CGT, NdlR] du groupe Danone, vous vous souvenez, c’est lui qui avait mené la bataille qui avait permis de faire reconnaître un licenciement abusif des salariés dans cette entreprise. (Applaudissements) Merci Farid pour votre témoignage. (Applaudissements, acclamations)

Farid Djitli : merci Najat. Donc je suis un ancien salarié de chez LU-Danone. J’ai mené la bataille contre l’entreprise, bien sûr, qui nous a licenciés en 2001, donc je suis de Ris-Orangis. Cette entreprise avait 500 personnes ; en 2001, le groupe Danone a décidé, pour augmenter ses profits, de fermer ses usines en France, enfin certaines, dont celle de Ris-Orangis. (Huées)

  

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(@Frédérick Moulin)

Bien sûr c’est scandaleux, parce que le groupe Danone est un groupe qui est toujours coté au CAC 40 et qui fait d’énormes bénéfices. Alors dès 2001, je me suis mobilisé avec d’autres camarades, notamment le maire de Ris-Orangis, qui a été à l’origine de la création d’une association qui perdure et qui existe encore, et qui nous a permis pendant 9 ans de se battre contre ce plan, contre Danone, et la fin, l’aboutissement en fait de notre bataille a été le 23 décembre 2010 où la Cour d’appel de Paris a reconnu nos licenciements abusifs et sans cause réelle et sérieuse. (Acclamations et applaudissements)

Pour nous, ça a été une énorme victoire, et au mois de janvier, Ségolène, qui a entendu, qui a eu connaissance de notre victoire est venue nous rencontrer sur la friche industrielle de Ris-Orangis. Nous avons échangé avec elle et elle s’est engagée, si elle est présidente, ce que je souhaite, bien sûr, à interdire ce type de licenciement, c’est-à-dire les licenciements boursiers.(Applaudissements, acclamations redoublés)

Ce n’est que justice, et c’est vrai que les licenciements boursiers doivent être interdits. Les caisses de solidarité de l’Etat doivent servir, effectivement, pour les licenciements réels pour les entreprises qui ont des difficultés, mais pas pour engraisser les actionnaires, fussent-ils les fonds de pension de l’autre bout du monde. (Applaudissements, acclamations)

 

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(@Frédérick Moulin)

Donc, c’est pourquoi, avec mes camarades de l’association de défense de l’emploi chez LU, nous avons décidé de soutenir Ségolène et nous souhaitons qu’elle mette dans la loi cette interdiction des licenciements boursiers. Voilà. Merci Ségolène, et à 2012 ! (Applaudissements et acclamations soutenus puis scandés)

Najat Vallaud-Belkacem : merci. Merci beaucoup Farid

Publié dans Ségolène Royal

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