Dans les voiles tricolores, un vent de force... citoyenne

Publié le par tutti 49

Dimanche 15 mai 2011 7 15 /05 /Mai /2011 22:40

 

226986_1715683367263_1093574772_31437781_4177190_n-1-.jpg Elle a beau être solidement arrimée au bitume du 4e arrondissement, la vaste salle des Blancs Manteaux avait en ce dimanche 8 mai des allures de grand voilier impatient de prendre le large. Sur fond de voiles latines aux trois couleurs du drapeau français,  Ségolène Royal, toute droite devant son pupitre comme le capitaine à sa barre, fait monter de la salle, littéralement et figurativement chauffée à blanc, un vent de clameur, lorsqu’elle lui lance :  « c’est notre force citoyenne, je vous le dis aujourd’hui, qui forcera le destin… ».

 

L’image nautique est facile, dira-t-on… Peut être mais elle est opportune. Voir naviguer un grand voilier sous des vents de force 7 permet d’apprécier l’énergie, l’esprit d’équipe, la solidité et la rigueur qu’il faut pour garder le cap et mener le navire à bon port – sans compter le cœur bien accroché ! C’est ce défi-là que Ségolène Royal a lancé à son auditoire le 8 mai, choisissant de prendre pour boussole les leçons de l’exemple donné par François Mitterrand, lui qui disait que « de nouveaux orages surgissent du plus clair horizon, d’autres dominations se substituent à celles que l’on avait détruites, qu’apparaissent d’incessantes ruptures entre l’idéal et le réel ».

 

Et des ruptures, cette semaine, il y eu eut. Rupture (apparente) entre Laurent Wauquier et son gouvernement, rupture (réelle) entre le même L. Wauquier et la simple décence quand il n’hésite pas à employer le mot « cancer » dans la même phrase que  RSA, « dressant les pauvres contre les plus pauvres », dira Ségolène Royal à France Info. Face à cette loi de la jungle qui menace l’économie et donc la vie même des Français, la réponse qu’elle livre samedi à l’Est Républicain de Nancy, «  c’est la force citoyenne, un Etat interventionniste qui remet des règles ». Une vraie intervention de l’Etat, et surtout une intervention utile et intelligent, c’est aussi ce qu’elle réclame face à la sécheresse qui menace le travail et donc, là aussi, la vie des agriculteurs : « il est temps de mettre fin à une aberration scandaleuse : l’argent public est utilisé pour subventionner l’irrigation et donc pour soutenir directement le gaspillage de l’eau » dénonce mercredi le communiqué signé de Ségolène Royal et Delphine Batho.

Quant à la « rupture » entre telle ou telle catégorie de l’électorat de gauche, qui a fait couler beaucoup d’encre cette semaine à plus ou moins bon escient avec plus ou moins de bonne foi, notamment à l’UMP et au FN, Ségolène Royal y répond par l’exemple de sa propre expérience politique « Mon souci, toujours, a été le même : faire, par mon travail acharné, par une morale de l’action, que les problèmes soient résolus ». Le cap est donné, alors bon vent à la force citoyenne !

 

Laetitia

Publié dans Ségolène Royal

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article