Chirac, témoin de moralité de Hollande ?

Publié le par tutti 49

Jacques Chirac, témoin de moralité de François Hollande ? Au secours...

Etrange confusion à bord du navire Hollande.
Samedi, François Hollande lui-même, dans un éclair de lucidité socialiste, estimait que les mots de Jacques Chirac, assurant à trois reprises qu'il voterait pour lui, "c'(était) une plaisanterie, (...) pour énerver ses amis, c'était sur le mode du sourire".

 

Celui qui, 10 années durant, a été Premier secrétaire du Parti socialiste, sait l'effet destructeur à gauche d'un soutien tel que celui de Jacques Chirac. Pourtant, dès dimanche, les lieutenants et soutiens de François Hollande, devant la déflagration médiatique, entonnaient un autre chant très différent et bien plus dangereux pour le candidat à la primaire socialiste.

Ainsi Michel Sapin, interviewé par Le Point lundi, se lançait dans une étonnante exégèse des propos du Corrézien, estimant sans rire que Jacques Chirac était le mieux placé pour savoir qui est un homme d'Etat ou pas... Et André Vallini d'appuyer mardi les propos de Michel Sapin en expliquant à la rédaction du Post :

"Ce n'est pas une blague. Il suffit de voir les images. C'est l'expression d'un sentiment profond. Ce n'est pas un soutien au sens politique, c'est l'expression d'une conviction profonde de la part de Jacques Chirac qui estime que Nicolas Sarkozy n'est pas à la hauteur de la fonction présidentielle et qu'en revanche, François Hollande ferait un très bon président de la République."

Et voilà donc que François Hollande et son équipe convoquent en témoin de moralité le patron du système RPR relooké en système UMP. On aura tout vu !

François Hollande, Michel Sapin et André Vallini pensent-ils sincèrement que les militants socialistes et les sympathisants ont oublié qui est Jacques Chirac ?

Malheureusement, personne n'a oublié que Jacques Chirac reste le personnage qui parlait du "bruit et de l'odeur" des immigrés, l'homme qui avait mis en coupe réglée la ville de Paris, le personnage de la cassette Méry, du compte japonais et des financements troubles, le Premier ministre du massacre de la grotte d'Ouvéa, perpétré deux jours avant le premier tour des élections présidentielles de 1988, etc.

On fait mieux comme témoin de moralité... Et la seule explication plausible de cette étrange confusion à bord du navire Hollande, c'est que personne ne sait comment gérer cette faute politique colossale, qui en rappelle une autre particulièrement douloureuse pour François Hollande.

Le genre de faute politique qui se paye cash, souvenez-vous... :



Publié dans PS

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