Appel aux Français pour qu'ils viennent voter.....

Publié le par tutti 49

Mardi 28 juin 2011 2 28 /06 /Juin /2011 20:59


Royal sur i>TELE: "Je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, parce que ça n’a pas été le cas je crois dans les propos de Martine, qu’ils se saisissent de ces primaires"

 

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« Il est temps maintenant de commencer les débats, pour que la meilleure ou le meilleur gagne, dans un débat démocratique, nous ne sommes pas des adversaires, nous sommes des concurrents. », a martelé Ségolène Royal juste avant la phrase du titre.

Deux phrases qui sont au cœur de cet entretien en direct dans le 12-14 d'i>TELE, car sans débat, pas de primaires réussies, et sans débat démocratique, pas de rassemblement des socialistes réussi après les primaires, comme l’a rappelé Ségolène Royal à la fin de son intervention :

« Si l’on veut que les Français aient envie de venir voter, il faut respecter les règles de la démocratie, et bien évidemment avoir des débats entre nous, qui, je le rappelle, seront des débats respectueux, de très haut niveau, qui permettront ensuite le rassemblement. ». Ce qui était dit pour rassurer les amis de Martine Aubry et d’autres, qui disent craindre que débat entre socialistes = déchirements entre socialistes.

Mais en acceptant de répondre à i>TELE – Maya Lauqué l’a remerciée deux fois de « répondre à [leurs] questions en direct sur i>TELE » – Ségolène Royal est également intervenue pour délivrer un message très précis, où chaque mot a son importance, dans un contexte précis – les heures qui suivent la déclaration de candidature de Martine Aubry à 11h30.

D’abord, Ségolène Royal a souligné que le mandat donné par les Picto-Charentais passait avant le calendrier de dernière minute de la Première secrétaire : depuis des mois, l’assemblée générale de Mia Electric à Cerizay est prévue pour le 28 juin, et c’est donc en tant que première représentante de la Région qu’elle était à Cerizay ce matin et n’a pas assisté à la déclaration de Martine Aubry.

Ségolène Royal  
En route pour l'AG de l'entreprise Mia Electric à Cerizay. La région est actionnaire, cas unique en France. La présidente des solutions!

Chaque mot compte : quand Maya Lauqué lui dit : « Martine Aubry se déclare ; vous, vous êtes en déplacement dans les Deux-Sèvres à ce moment-là ; François Hollande est à Arras : comment rassembler, justement, après cette période qui va vous opposer ? », Ségolène Royal répond : « D’abord je ne suis pas en déplacement, je suis dans ma Région, je fais mon travail de présidente de Région, qui est entrée au capital d’une entreprise privée, qui a sauvé cette entreprise. ».

Ségolène Royal  
L'entreprise qui a succédé a Heuliez pour la voiture électrique, que j'ai sauvée en mettant la région dans le capital passe de 30 à 300salariés

Ensuite, en étant à Cerizay, symbole de son action en Poitou-Charentes et de son action future pour la France, elle démontre qu’elle est réellement ce qu’elle dit, « par une politique par la preuve » :

« Moi je veux être une présidente efficace, la président des solutions, qui remettra un ordre social juste dans notre pays, et qui fera comprendre à chaque Français qu’il est possible d’envisager un avenir meilleur pour ses enfants. »

Ségolène Royal  
Les salariés de Cerizay heureux et rassurés. Preuve que des solutions existent pour sauver l'industrie. Je le ferai pour la France.

Elle a également dit, en clin d’œil : « … pour que les Français choisissent qui va incarner le visage de la France et la volonté de la redresser et d’incarner un désir d’avenir ».

Sur la nouvelle organisation du PS qui se met en place, Ségolène Royal a approuvé, sous une condition, voyant les possibles débordements : « à partir du moment où Harlem Désir trouve une position d’indépendance, ce que je crois, il fera, puisque je l’ai appelé ce matin, qu’il devienne le Premier secrétaire par intérim ».

 

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Ségolène Royal et Michel Dumoret

Ensuite par rapport au discours de déclaration de candidature de Martine Aubry, Ségolène Royal a réussi, en parlant deux fois moins longtemps que Martine Aubry à faire en quelques mots deux propositions concrètes et importantes aux Français« l’entrée de l’Etat au capital des banques, pour qu’elles prêtent aux PME, l’entrée de l’Etat au capital des entreprises stratégiques d’avenir pour qu’elles ne disparaissent pas, qu’elles ne se délocalisent pas et qu’elles créent des emplois »là où Martine Aubry en est restée aux grands principes, parmi lesquels on se réjouira de retrouver « la fraternité » - on ne parle plus du ‘Care’ – et le « désir d’agir » des Français.

Ségolène Royal a aussi rappelé que les primaires existaient, et que le rassemblement après les primaires était crucial, là où Martine Aubry ne les a rapidement mentionnées qu’une seule fois dans sa déclaration, à la fin d’un paragraphe sur le poids et la voix de la France : « Oui, je le dis simplement, là aussi, et fortement, il nous faut oser la démocratie jusqu’au bout, comme nous le faisons avec nos primaires citoyennes. »

Chiche, dit Ségolène Royal : « Je crois qu’il faut que les règles soient claires, que chacun s’applique à lui-même ce qu’il a dit, ou à elle-même ce qu’elle a dit. ».

Ce qui vaut également pour le rassemblement, pour lequel Martine Aubry s’autoproclame championne, mais qu’elle applique, dans son discours, aux Français et aux partis, pas aux socialistes entre eux dans la primaire : « Je veux plus que tout rassembler. Vous le savez, le rassemblement, c’est pour moi une doctrine, une condition du succès partout. Je veux rassembler, aujourd’hui, les hommes et les femmes de gauche, les écologistes, les humanistes […] ». Ces derniers mots ne vous rappellent rien ?

Et Ségolène Royal de faire ce que n’a pas fait la Première secrétaire du Parti socialiste dans sa déclaration de candidature : parler des primaires socialistes, appeler les Français à voter, leur dire, encore, toujours, inlassablement, que tous peuvent voter, même ceux qui ne sont pas adhérents au PS, s’ils veulent un changement à gauche, et, comme elle l’a fait à Arçais, que le rassemblement après les primaires est crucial :

« Je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, qu’ils s’en saisissent, de ces primaires. », dit-elle en préambule, suivi d’un long développement, puis :

« Nous aurons à nous rassembler, et j’en sais quelque chose, puisque j’ai l’expérience d’une campagne présidentielle, ce qui me donne sans doute cette force intérieure et cette sérénité, parce que je sais ce que ça veut dire que de prendre des … rudesses, hein, des coups, peut-être. »

Frédérick Moulin

 

 Ségolène Royal invitée du "12-14" d'itélé. par segolene-royal

  

Transcription par Militants de l’Espoir À Gauche avec Ségolène Royal / F.M.

Maya Lauqué : bonjour Ségolène Royal, vous êtes à Cerizay dans les Deux-Sèvres…

Ségolène Royal : bonjour.

Maya Lauqué : … merci de répondre à nos questions en direct sur i>TELE. Vous l’avez regardée, la déclaration de Martine Aubry tout à l’heure ?

Ségolène Royal : je n’ai pas pu puisque j’étais avec les ouvriers que vous voyez derrière moi pour inaugurer la chaîne de fabrication de la voiture électrique, et ça c’est la politique telle que je la conçois, c’est-à-dire, je veux être une présidente des solutions, et nous avons prouvé ici dans une usine qui allait disparaître, et qui aura 300 salariés à la fin de l’année, que la croissance verte, la voiture électrique, la volonté de travailler ensemble, ça marche. Ça marche, et moi je veux aider les moyennes entreprises à se développer, à innover, à trouver des financements auprès des banques.

Michel Dumoret : Ségolène Royal, bonjour, c’est Michel Dumoret avec vous, aussi avec Maya, je voulais vous poser cette question : est-ce que vous êtes soulagée, finalement, que Martine Aubry se soit enfin déclarée, au moins maintenant, les dés sont jetés, et la compétition va pouvoir démarrer ?

Ségolène Royal : eh bien voilà, tout à fait, je pense qu’il est temps maintenant de commencer les débats, pour que la meilleure ou le meilleur gagne, dans un débat démocratique, nous ne sommes pas des adversaires, nous sommes des concurrents.

 

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Ségolène Royal : "Moi je lance un appel aux Français, parce que ça n’a pas été le cas je crois tout à l’heure dans les propos de Martine, je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, qu’ils s’en saisissent, de ces primaires" ; derrière la voiture électrique MIA, bien visible, et Emile Brégeon, veste noire, conseiller régional de Poitou-Charentes et syndicaliste CFDT chez Mia Electric, ex-Heuliez

Moi je lance un appel aux Français, parce que ça n’a pas été le cas je crois tout à l’heure dans les propos de Martine, je lance un appel aux Français pour qu’ils viennent voter, qu’ils s’en saisissent, de ces primaires. Je rappelle que tout le monde peut voter, tous ceux qui veulent le changement à gauche peuvent voter, pas seulement les adhérents du Parti socialiste.

Venez voter, venez choisir, venez comparer nos solutions, nos façons d’être, nos bilans dans l’exercice de nos responsabilités, nos valeurs morales. Venez choisir, parce que le candidat ou la candidate, que j’espère être, aura d’autant plus de force pour battre Nicolas Sarkozy, pour battre l’extrême-droite, si vous êtes des millions à venir voter lors de ces primaires que nous vous offrons comme un grand moment de débat, un débat de haut niveau, c’est à vous de vous en saisir, citoyens, citoyennes, dans cette Force Citoyenne que j’appelle de mes vœux, pour qu’il y ait vraiment un changement à gauche et que la vie quotidienne des Français change tout de suite en 2012.

Maya Lauqué : alors, Ségolène Royal, Martine Aubry devrait mettre ses fonctions de Première secrétaire entre parenthèses pendant cette campagne, on parle d’Harlem Désir pour assurer l’intérim, des représentants de chaque candidat dans les instances dirigeantes, est-ce que c’est une solution qui vous paraît être la bonne ?

Ségolène Royal : j’ai fait des propositions pour que des solutions consensuelles soient mises en place, pour que cette compétition soit transparente, soit honnête, et soit démocratique. En effet, ça me paraît, à partir du moment où Harlem Désir trouve une position d’indépendance, ce que je crois, il fera, puisque je l’ai appelé ce matin, qu’il devienne le Premier secrétaire par intérim, qu’il y ait un comité national d’organisation des primaires, que va peut-être présider Jean-Marc Ayrault, et la Haute Autorité, que préside Jean-Pierre Mignard, composée de 3 juristes, qui sera l’instance de recours, et donc tout cela me paraît très bien.

 

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Ségolène Royal : "Je crois qu’il faut que les règles soient claires, que chacun s’applique à lui-même ce qu’il a dit, ou à elle-même ce qu’elle a dit"

Je crois qu’il faut que les règles soient claires, que chacun s’applique à lui-même ce qu’il a dit, ou à elle-même ce qu’elle a dit, et comme ça nous pouvons commencer les débats, les débats de fond, qui doivent avoir lieu pour que les Français choisissent la France qu’ils veulent pour demain, et qui va incarner le visage de la France et la volonté de la redresser et d’incarner un désir d’avenir.

Michel Dumoret : Ségolène Royal, est-ce que vous souhaitez aujourd’hui des débats publics, est-ce que vous pourriez, là, ce midi, sur i>TELE, lancer un appel à François Hollande, lancer un appel à Martine Aubry pour qu’ils viennent débattre chez nous, par exemple, à i>TELE, vous seriez, tous les 3, tous les 4 aussi avec Arnaud Montebourg et Emmanuel Valls, bien entendu, les bienvenus sur notre antenne, est-ce que, ce midi, vous lancez un appel aux autres candidats aux primaires, Ségolène Royal ?

 

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Ségolène Royal : "Oh, je ne sais pas s’il faut aller jusqu’à lancer un appel, tellement ça me paraît aller de soi. Les Français ne comprendraient pas qu’il n’y ait pas ces débats devant eux, ils les attendent, d’ailleurs, on le voit dans les enquêtes d’opinion"

Ségolène Royal : oh, je ne sais pas s’il faut aller jusqu’à lancer un appel, tellement ça me paraît aller de soi. Les Français ne comprendraient pas qu’il n’y ait pas ces débats devant eux, ils les attendent, d’ailleurs, on le voit dans les enquêtes d’opinion, puisqu’un Français sur deux qui est sympathisant de gauche ne sait pas encore qu’il peut venir voter au primaires, croit qu’il faut être membre du Parti socialiste, ce qui n’est pas le cas, je le rappelle, tout le monde peut venir voter, et un Français sur trois qui donne sa préférence aujourd’hui déclare pouvoir changer d’avis et déclare attendre les débats et les propositions.

Donc si l’on veut que les Français aient envie de venir voter, il faut respecter les règles de la démocratie, et bien évidemment avoir des débats entre nous, qui, je le rappelle, seront des débats respectueux, de très haut niveau, qui permettront ensuite le rassemblement.

Maya Lauqué : vous nous parlez de débats respectueux, mais vous allez vous opposer pendant cette période, Ségolène Royal, il n’y a qu’à voir aujourd’hui, Martine Aubry se déclare ; vous, vous êtes en déplacement dans les Deux-Sèvres à ce moment-là ; François Hollande est à Arras : comment rassembler, justement, après cette période qui va vous opposer ?

 

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Ségolène Royal : "D’abord je ne suis pas en déplacement, je suis dans ma Région, je fais mon travail de présidente de Région, qui est entrée au capital d’une entreprise privée, qui a sauvé cette entreprise"

Ségolène Royal : d’abord je ne suis pas en déplacement, je suis dans ma Région, je fais mon travail de présidente de Région, qui est entrée au capital d’une entreprise privée, qui a sauvé cette entreprise, qui prouve que demain, des solutions existent, que je généraliserai sur l’ensemble du territoire national, à savoir l’entrée de l’Etat au capital des banques, pour qu’elles prêtent aux PME, l’entrée de l’Etat au capital des entreprises stratégiques d’avenir pour qu’elles ne disparaissent pas, qu’elles ne se délocalisent pas et, au contraire, qu’elles créent des emplois comme ici, à Cerizay.

Donc nous démontrons, par une politique par la preuve, que des solutions existent, et moi je veux être une présidente efficace, la président des solutions, qui remettra un ordre social juste dans notre pays, et qui fera comprendre à chaque Français qu’il est possible d’envisager un avenir meilleur pour ses enfants.

Voilà ce que je veux dire au cours de cette campagne, et nous sommes des partenaires du débat public, nous sommes des concurrents, c’est vrai, il faut l’assumer, nous ne sommes pas des adversaires, puisque nous aurons à nous rassembler, et j’en sais quelque chose, puisque j’ai l’expérience d’une campagne présidentielle, ce qui me donne sans doute cette force intérieure et cette sérénité, parce que je sais ce que ça veut dire que de prendre des … rudesses, hein, des coups, peut-être, de savoir tenir bon, de savoir se redresser quand il y a des épreuves, et d’avoir la force de continuer à parler aux Français pour les entraîner sur un nouveau chemin d’espoir.

Maya Lauqué : merci beaucoup, Ségolène Royal, d’avoir accepté de répondre à nos questions en direct, sur i>TELE, votre première réaction, donc, après cette de annonce de candidature de Martine Aubry qui se lance dans la bataille pour les primaires.

Publié dans Ségolène Royal

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