Pour une autre politique agricole

Publié le par tutti 49

Jeudi 24 février 2011 - 11:09

Alors que les politiques "font salon", quelles sont les politiques atlernatives pour sauver l'agriculture française ?

 

Agriculture : préserver le modèle français 

 

Ségolène Royal a rappelé, à l'occasion de sa visite dans une ferme modèle du Tarn, le 10 février dernier, que le grand rendez-vous de l'agriculture européenne se jouera dans deux ans, lors la mise en oeuvre de la Politique Agricole Commune, en 2013.

Pour la présidente de la région Poitou-Charentes, c'est dans les « circuits courts » que l'Europe doit se concentrer, en créant de nouveaux mécanismes de soutien au monde paysan, seule solution pour protéger les productions agricoles concurrencées par les pays qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales.

Un point de vue appuyé par la première secrétaire du PS, le 23 février, lors de sa visite au salon de l'Agriculture. Plaidant, elle aussi, pour une « agriculture de proximité » et une « juste » rémunération des agriculteurs, Martine Aubry a rappelé que les produits agricoles n'étaient « pas des produits comme les autres ». Clin d'oeil : c'est sur le stand d'un élevage Parthenais, la région de Ségolène Royal, que la patronne du PS a été accueillie dès potron minet, comme pour signifier que depuis que le territoire n'a jamais été aussi visible depuis que Ségolène Royal est aux manettes dans la région.

 

Le soutien de Sophie Poux, l'agricultrice déçue par Sarkozy

 

L'autre clin d'oeil, loin d'être une coïncidence, est venu du terrain : la jeune agricultrice du Tarn et Garonne, productrice de lait, qui avait participé, il y a un an, à l’émission de TF1 face au Président Sarkozy a publiquement soutenu la démarche de Ségolène Royal. Un an après sa rencontre médiatique avec le chef de l'Etat, constatant que les promesses du petit écran n’avaient été suivies d’aucun effet, Sophie Poux a rappelé la détresse des éleveurs laitiers.

De son côté, Ségolène Royal a rappelé qu'il est anormal que les distributeurs fassent des profits considérables alors que les paysans ne parviennent pas à vivre de leur travail. Le surendettement et le suicide, plus fréquent chez les agriculteurs que dans les autres professions, apportant la preuve de l'urgence de la situation. Lors de son déplacement à Nojals et Clottes, en Dordogne, entourée de sénateurs, d'élus locaux et de représentants syndicaux, Ségolène Royal a souligné le lien particulier des paysans avec leur profession, et remarqué leur souci constant de transmettre leur passion à leurs enfants, malgré des revenus en baisse et un niveau de retraites à l’étiage. S’exprimant durant un déjeuner avec des femmes agricultrices, à Lunas, celle-ci a rappelé la profonde solidarité qui les unissait et « qui leur permet de continuer à rester debout ».

Alors que chacun s'interroge sur le rôle de l’Europe qui peine à peser dans les négociations internationales pour mettre fin à la spéculation sur les matières premières agricoles, Germinal Peiro, député et secrétaire national à la ruralité, a rappelé, en dressant un panorama de la détresse des familles de Dordogne, sa proposition de loi visant à ériger un « bouclier rural » de protection des familles d'exploitants.

Des propositions qui complètent le dispositif formulé par Ségolène Royal, dans ses 100 propositions visant notamment à transférer aux régions la gestion des aides directes à l'agriculture et promouvoir la réorientation de la PAC vers les aides agro-environnementales.

 

Laurent Loiseau

 

Publié dans Ségolène Royal

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